samedi 14 juin 2008

SAUVONS L'ECOLE PRIMAIRE !

>> Une régression d’ampleur se prépare pour l'école primaire. Les nouveaux programmes imposés sans aucune concertation, les suppressions de postes, qui mettent en particulier à mal les écoles rurales et les écoles urbaines en zones "sensibles" et, peut-être plus encore, la suppression de deux heures de classe par semaine, préparent une désorganisation funeste de l'école publique.

Pour mettre en œuvre les consignes démagogiques du Président de la République, l'affaire a été, si l’on peut dire, bien conduite. Le gouvernement faisait siens des slogans pédagogiques à la saveur nostalgique tout en offrant aux familles la perspective de week-ends bien remplis. Le Ministre renouvelait ses promesses de concertation tout en imposant des mesures drastiques et incohérentes sur les postes comme sur les contenus. Il proposait tout à la fois le retour aux "fondamentaux" et l'ouverture vers de nouvelles matières, le tout en passant de 26h à 24h hebdomadaires d’enseignement. Et, comme s’il fallait encore en rajouter dans l’incohérence et la mesquinerie politique, les collectivités locales ne furent en aucune façon associées à l’indispensable réflexion qu’impose cette réorganisation du temps de l’élève, des familles et de l’ensemble de la vie sociale.

Nous ne nous satisfaisons pas du statu quo. Alors que les inégalités sociales de réussite scolaire sont toujours aussi manifestes, que pour toutes les familles les attentes à l’égard de l’école restent vives, une politique résolue doit être mise en œuvre pour prévenir dès le plus jeune âge la difficulté scolaire et mieux assurer la rencontre de tous les élèves avec les savoirs et les pratiques scolaires. Les acquis de la recherche démontrent qu'il s'agit de redonner toute leur place aux apprentissages des écoles maternelles et élémentaires, de renforcer leur cohérence, de prendre le temps de l'explicitation des attentes et de la régularité du travail demandé aux élèves, de mieux répartir les enseignements sur la semaine et sur l’année. Or, la politique gouvernementale prépare une véritable débâcle. Avec moins de 140 jours de classe par an, la France se situerait à un niveau des plus médiocres parmi les pays comparables. Mais il faudrait en plus se soumettre à des programmes impossibles, tout à la fois lacunaires, parfois incroyablement précis, et globalement inapplicables. Et se résoudre à la concentration du tissu scolaire, à l’abandon de toute perspective de développement du soutien scolaire dans le cadre même de l’enseignement obligatoire. Si la prise en charge par l’école du soutien hors des heures de classe peut constituer une piste intéressante, elle ne saurait constituer une véritable politique scolaire, ni faire l’économie d’une réflexion d’ensemble sur les programmes et sur le travail demandé à l’élève. Et, s’agissant de l’application des nouvelles instructions, on ne sait trop ce qui pourra résulter d’injonctions aussi paradoxales. S'agira-t-il de liquider l'enseignement des sciences, de l'histoire, de la géographie, des arts plastiques et de l'éducation physique, de sacrifier l'enseignement des "fondamentaux" eux-mêmes, par leur rétrécissement sur des journées intenables, dans la répétition stérile et la stigmatisation des élèves les plus en difficulté?

On sait d’avance quels groupes sociaux feront les frais d’une telle politique. Les familles des classes populaires seront ainsi soumises à des conditions de scolarisation rendant toujours plus probables le décrochage, la perte des espérances de réussite et l’abandon. Les familles des classes moyennes et supérieures y perdraient elles aussi d’une autre manière, contraintes d’aller engraisser un peu plus les officines de cours privés. Il est plus que temps que la communauté intellectuelle, les parents, les enseignants et l’ensemble des citoyens intéressés à la cause de l’école publique se réunissent pour mettre un terme à cette contre-réforme et créent les conditions d’un autre avenir pour ce qui constitue la base de l’ensemble du système d’enseignement.

5 commentaires:

jacquesSIEN276 a dit…

Bravo ! Magnifique initiative.
Il faut, en effet, s'unir et faire feu de tout bois pour sauver l'école mise en péril par une pensée inique et ultra libérale.
Dans un climat de Munich pédagogique où des penseurs dits progressistes soutiennent un ministre qui a déjà mis en œuvre la majeure partie du programme du Front National à l'égard de l'école, réagissons fort et vite.
Comment peut-on faire pour envoyer nos contributions éventuelles à ce blog ?

Les bébés chouettes a dit…

En tant que parent et future enseignante je voudrais moi aussi protester contre ces réformes express qui ne visent qu'à faire des économies sans aucun souci d'améliorer la situation actuelle. Je suis contre la suppression : des IUFM, des programmes de 2006, des postes, des 2 heures de cours....
Supprimer ce qui ne marche pas bien ce n'est pas une solution intelligente et dynamique.C'est un acte de lâcheté et de brutalité.

FNAREN a dit…

Bonjour

Nous, personnels spécialisés, enseignants, parents d’élèves, syndicalistes, partenaires désirons porter à votre connaissance notre inquiétude quant à l’avenir des Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté (RASED).



Comme vous le savez, la mission première du service public d’éducation est de garantir la réussite de tous les élèves et de contribuer à l’égalité des chances par le respect des différences.

Or, les difficultés d’un certain nombre d’élèves des Ecoles Maternelles et Elémentaires, constituent aujourd’hui, une préoccupation majeure.



Pourtant parle-t-on suffisamment :

· de ces enfants en grande difficulté momentanée ou récurrente et de leur souffrance ?

· de ces élèves qui sans accompagnement ne peuvent accéder aux apprentissages scolaires ?

· du désarroi des équipes enseignantes ?

· du malaise des familles pouvant aller à la rupture avec le monde de l’école ?

L’enseignant ne peut être seul à traiter les difficultés des élèves. Celles-ci nécessitent des approches différenciées, pluriprofessionnelles et concertées.



C’est pour répondre aux besoins particuliers de tous ces élèves qu’ont été créés les Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté (RASED), dont la mission est d’assurer, sur le temps scolaire, et en étroite collaboration avec les enseignants des classes, des actions de prévention et de remédiation.



Le RASED est constitué de trois catégories professionnelles : les enseignants spécialisés chargés de l’aide pédagogique (les maîtres d’adaptation), les enseignants spécialisés chargés de l’aide rééducative (les rééducateurs), les psychologues. (cf. : circulaire 2002-113 )

Il permet une analyse approfondie des difficultés de l’élève dans les domaines des comportements ou des apprentissages et recherche avec l’équipe enseignante, des réponses différenciées les plus adaptées aux situations particulières : l’aide pédagogique, l’aide rééducative, le suivi psychologique, les entretiens avec les enseignants et les familles.



Mais au plan national, les Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté sont menacés,

· dans leurs moyens par une diminution inquiétante du nombre de postes spécialisés (RASED incomplets)

· dans leur renouvellement par l’insuffisance du temps de formation et de départs en stage

· dans leur fonctionnement, par la diminution des postes pénalisant notamment les écoles en milieu rural.



Vous pouvez constater, que face aux difficultés scolaires, ce dispositif d’aides spécialisées qui ne peut être réduit à du soutien scolaire, mobilise des professionnels dont la spécificité est d’appréhender l’élève dans toutes ses dimensions affectives, cognitives, psychologiques, relationnelles et sociales.



Pour toutes ces raisons, ce dispositif doit être maintenu et renforcé pour pouvoir continuer à remplir ses missions dans toutes les écoles maternelles et élémentaires et répondre ainsi à l’objectif national annoncé de lutte contre l’échec scolaire.



Pour information et diffusion, je vous adresse la lettre ouverte au ministre de l'Education nationale
pour maintenir et renforcer les aides spécialisées de l'Education Nationale

concernant les élèves qui rencontrent des difficultés à l'Ecole.

Cordialement

Sylvie Gaisne Bureau national de la FNAREN

LA FÉDÉRATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DES

RÉÉDUCATEURS DE L'ÉDUCATION NATIONALE)



site: http://www.fnaren.asso.fr

Natasha l'irlandaise a dit…

Bravo, les chercheurs !

En tant que parent d'eleve, j'encourage tous les autres parents de soutenir massivement les initiatives contre la destruction programmee par M. Darcos.

C'est l'avenir de TOUS nos enfants en question.

Anonyme a dit…

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